"Le corps, la mort et les roses, comme s'il me citait le titre d'un vieux roman de gare.", tels sont en effet les thèmes du premier roman d'Audur Ava Olafsdottir. Un très jeune homme, devenu père accidentellement, quitte l'Islande à la fois pour remettre ses idées confuses en place, et pour restaurer une roseraie renommée quasiment devenue une friche, au sein d'un monastère sur le continent. Commence alors un voyage initiatique où notre héros, candide et ne sachant comment se comporter avec les femmes, fera de nombreuses rencontres, y compris celles de la mort et de la résurrection. Sans le savoir également, il vivra les prémisses d'une histoire d'amour à rebours.
Tout sort de l'ordinaire dans Rosa candida, mais tout s'inscrit néanmoins dans une normalité paisible .Le subtil décalage qui s'établit entre Arnljotur et le monde qui l'entoure fait surgir une poésie lumineuse qui crée une atmosphère à nulle autre pareille.
L'absence de références géographiques précises, la roseraie est située "En un lieu où les courants des mers du sud caressent des rivages exotiques" laissent toute latitude à l'imagination du lecteur. Il saura également se laisser séduire par toutes ces mentions de plantes qui scandent le roman, la nature jouant bien plus qu'un rôle de décor dans ce texte.
Rien de solennel ou de pesant dans ce roman où l'humour trouve sa place, l'auteure se jouant des codes du récit initiatique et leur conférant une nouvelle fraîcheur.
Un roman chatoyant comme une bulle de savon mais qui reste longtemps en mémoire. Un gros coup de coeur !
A lire et relire pour encore mieux s'en imprégner. Et zou, sur l'étagère des indispensables !
Un autre roman extraordinaire dans le même style!
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